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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 15:30

200px-JamesEllroy TheBlackDahliaMoi qui attendais beaucoup de ce livre, ce fut une déception.

 

Bon à la base, je ne suis pas très branchée polar, alors j'ai un peu traîné les pieds, mais sous la pression extérieure, j'ai fini par m'y coller. Ce n'est pas forcment un mauvais livre et je comprends son succès, mais ce n'est vraiment pas ma tasse de thé.

 

Bucky Bleichert est un ancien boxer, reconverti en policier. Tout le début du livre sert en fait à le présenter et à introduire les différents personnages avec lesquels il va interagir, ainsi que les évènement qui le mènent à la découverte du corps du Dahlia Noir. Cette première partie est assez longue, et déjà en la lisant, je sentais que le livre n'allait pas me plaire. Tout y est trop caricatural, les personnages, leur histoire, leurs réactions, les situations auxquelles ils sont confrontés... J'ai vraiment été déçue par le manque de crédibilité. J'ai aussi trouvé qu'il y avait trop de violence inutile (enfin des descriptions un peu longues de scènes violentes, sans que ça n'apporte rien à l'histoire).

 

Une fois passé cette longue introduction (ce n'est pas un reproche qu'elle soit longue, elle se lit facilement), arive la découverte du corps du Dahlia et l'enquête qui s'en suit. Et bien là, c'est pour moi allé de mal en pis. Réaction des personnages de moins en moins crédibles, les ennemis de Bleichert (policiers, subsitut du procureur, etc) sont présentés comme des grosses brutes bêtes et méchantes, à tel point que ça en devient absurde, même chose pour ses amis, les femmes qu'il fréquente ou les témoins qu'il interroge. Je ne me souviens pas d'un seul personnage qui tienne la route. L'enquête à proprement parler n'est quant à elle pas trop mal décrite et sans qu'il n'y ait un suspense haletant, le rythme est correct. Bien sûr, elle est agrémenté de trop de vulgarité et de violence à mon goût, mais c'est le style de l'écrivain, ce n'est ni bon ni mauvais, on aime ou pas, c'est tout.

 

Donc en terme d'histoire, ce livre n'est pas mal. En terme de style littéraire, c'est une question de goût, je ne suis pas fan. En terme de profondeur et cédibilité des personnage, c'est une catastrophe.

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 07:34

acid testLe livre raconte l'histoire des Merry Prankster qui sillonnent les Etats -Unis dans un bus recouvert de dayglow, tout en se défonçant à l'acide. Ils sont menés par le célèbre Ken Kesey (One Flew Over the Cuckoo's Nest), charismatique leader qui veut leur faire vivre une expérience de dépassement de soi, à travers drogue et méditation, et qui tente d'établir une société sans ordre établi, chacun étant de vivre intensément "ce qu'il est". Au volant du bus, Neal Cassady, le grand copain de Kerouac et Ginsberg, héros de On the Road. Au final, bien sûr, la société des Pranksters n'a rien de révolutionnaire, ils adulent leur chef Kesey et ressemblent plus à de fanatiques et lobotomisés membres d'une secte qu'à des hommes libres.

 

 

Au programme défonce, trips mystiques et provocation de l'Amérique bien pensante. Le lecteur se trouve plongé au coeur d'une époque à laquelle régnait une autre philosophie qui semble un peu désuète aujourd'hui. Mais c'est justement ce qui est intéressant, j'aime beaucoup de manière générale les 50's, 60's et 70's qui sont des décénies de libération des pensées et des moeurs, de découvertes, de lutte contre le conservatisme.

 

Ce livre ne m'a pas déplu car je suis toujours intéressée par ce qui touche à la beat generation ou aux hippies qui ont suivi, mais il n'apporte pas grand chose au niveau littéraire. Ce n'était d'ailleurs pas son but, Tom Wolfe, journaliste à l'époque, y relate juste de manière plus ou moins objective les événements auxquels il a assisté en suivant la petite bande. Il est intéressant, mais rien à voir avec un Kerouac, qui par exemple dans "The Dharma Bums" raconte un peu le même genre d'expérience, mais de l'intérieur. Wolfe décrit ce qu'il voit, Kerouac ce qu'il pense, ce qu'il ressent.. En lisant le premier, les beatniks nous semblent une bande de camés abrutis, en lisant le second, ils nous semblent des philosophes cherchant à bâtir une nouvelle société, une alternative plus "roots", rejetant la consommation et la morale et se basant sur la nature, le sexe et la drogue. Avec Kerouac, qui décrit la philosophie se cachant derrière un tel mode de vie, je me prend à rêver à une autre société et je veux partir vivre toute nue dans une cabane au fond des bois à écouter la nature. Avec Wolfe, je me dis qu'ils étaient vraiment à l'ouest à l'époque.

 

En conclusion, le livre est intéressant, mais trop factuel, il ne conduit à aucune réflexion et au niveau littéraire, il ne présente aucune innovation, tant sur la forme que sur le style. L'âme de l'époque est perdue, mais on découvre ce qui s'y est passé.

 

 

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